Le récent changement d’horaire des CFF exige des passagers de plus en plus de changements de train, notamment à Renens, ce qui rend l’accès à l’aéroport de Genève plus complexe.

Samedi matin, les vacanciers ont dû faire preuve d’agilité ou de patience pour embarquer dans un train.

Dès que le train a quitté Cossonay, Eva s’est positionnée devant la porte, anxieuse de rater sa correspondance pour Genève-Aéroport. À Renens, elle dispose de cinq petites minutes pour passer de la voie 4 à la voie 2, tout en poussant sa poussette avec sa fille de 4 ans et en traînant une valise. À la gare de Renens, de nombreux autres voyageurs vont rencontrer plus de difficultés.

Trois heures plus tard, ceux qui voyagent depuis Bienne, Neuchâtel ou Yverdon voient leur trajet perturbé.

Plusieurs trains sont annulés et le personnel chargé des informations est débordé.

Un train en provenance de Lausanne s’arrête, mais il est plein à craquer.

Une famille essaie de monter, les grands-parents réussissent à entrer, mais les enfants et les petits-enfants restent sur le quai.

Les grands-parents doivent attendre à Genève alors qu’une cinquantaine de passagers se retrouvent bloqués, désemparés.

Vers 11 heures, la situation ne s’améliore pas.

Une passagère d’Yverdon se plaint de devoir changer de train à Morges après la suppression de la liaison directe.

Peu après, un train vide, censé aller à Genève-Aéroport, fait un arrêt.

Les voyageurs s’y précipitent, mais il part finalement dans le sens opposé, vers Brigue.

L’angoisse grandit parmi ceux qui se rendent à l’aéroport : un Bernois explique avoir voulu arriver avec quatre heures d’avance, mais constate qu’il est déjà midi alors que son vol décolle à 15 heures. “Je ne m’attendais pas à ce qu’un trajet vers Cointrin soit aussi compliqué”, déclare-t-il.

Depuis l’ajustement des horaires le 15 décembre, Renens est devenu un carrefour ferroviaire animé, attirant environ 35 000 usagers quotidiennement.

Cette situation offre de nouvelles perspectives pour les taxis, dont le chauffeur Idriss note que son activité a changé depuis. “Avant, je n’avais qu’un client pour l’aéroport tous les trois ou quatre mois”, constate-t-il, remarquablement surpris par le nombre de clients qu’il transporte depuis la gare de Renens récemment.