Publié le vendredi 08 décembre 2023
La plus grande association militaire de Suisse refuse le soutien à Jon Pult, jugé "anti-armée", en tant que conseiller fédéral.
Inéligible en tant que conseiller fédéral : la plus grande association militaire ne soutient pas Jon Pult Selon un article récent, Jon Pult, considéré comme "anti-armée", voit son chemin vers le Conseil fédéral bloqué par la plus grande association militaire de Suisse.
Cette opposition est d'autant plus prononcée compte tenu du contexte sécuritaire actuel marqué par les guerres en Ukraine et au Proche-Orient.
L'Association des sociétés militaires suisses (ASM) a publiquement appelé le Parlement à ne pas élire Jon Pult lors des élections fédérales du 13 décembre.
En tant que membre du Parti socialiste, Jon Pult est régulièrement critiqué pour son opposition à l'armée.
Selon le président de l'ASM, Stefan Holenstein, l'élection de Jon Pult au Conseil fédéral serait "tout simplement invraisemblable", car il serait alors co-responsable de la sécurité de la Suisse.
L'ASM met en avant le programme du Parti socialiste qui prône régulièrement la suppression de l'armée comme étant une source d'inquiétude supplémentaire.
Toutefois, l'ASM n'épargne pas non plus le président du gouvernement bâlois Beat Jans, si ce dernier venait à se porter candidat.
Néanmoins, Jon Pult risquerait davantage d'être rattrapé par son passé personnel.
Les officiers rappellent qu'en 2006, Jon Pult, alors âgé de 21 ans, s'était opposé à l'engagement de l'armée au Forum économique mondial de Davos en tant que membre du Groupe pour une Suisse sans Armée.
De plus, lors d'un débat parlementaire sur l'augmentation du budget de l'armée l'année dernière, il avait qualifié cette proposition de "non-sens complet", suscitant l'indignation de l'ASM, notamment en raison de la guerre en Ukraine à ce moment-là.
Stefan Holenstein conclut que Jon Pult est "dans le sillage des partisans de l'abolition de l'armée" et qu'une élection au gouvernement fédéral serait tout simplement inacceptable.
L'ASM, qui compte environ 100 000 membres, en appelle donc à la "responsabilité politique" de l'Assemblée fédérale et déconseille vivement l'élection du candidat socialiste grison.
En cas de pire scénario, Jon Pult pourrait éventuellement être nommé à la tête du Département de la défense (DDPS) en remplacement du Département de l'intérieur d'Alain Berset, mais pour l'instant, il n'existe aucun signe indiquant un tel changement.
Stefan Holenstein et ses collègues officiers rejettent catégoriquement la perspective d'un représentant au Conseil fédéral qui "mine constamment les efforts des formations de milice et des personnes qui servent dans l'armée et la protection civile pour assurer la sécurité et la liberté de notre pays".
Il est impératif, en cette période, de ne pas prendre de risques liés à la politique de sécurité au sein de la plus haute autorité du pays.