La célèbre Tête de moine, fromage emblématique de Suisse romande, est confrontée à des défis majeurs.

En effet, le changement climatique et le désintérêt croissant des jeunes pour l'élevage bovin laitier mettent en péril la production de ce délice jurassien.

Selon l'Agence d'information agricole romande (AGIR), la Tête de moine est menacée par l'augmentation des températures et les changements des précipitations dans les montagnes jurassiennes.

Ces conditions impactent directement la production fourragère, essentielle pour l'alimentation des vaches et, par conséquent, la fabrication du fromage.

Des ajustements dans les méthodes de production pourraient être nécessaires pour faire face à cette nouvelle réalité.

Par ailleurs, le manque d'intérêt des jeunes pour l'élevage bovin laitier complique davantage la situation.

Si rien n'est fait, le nombre de structures produisant du lait AOP dans le canton du Jura pourrait diminuer significativement d'ici 2050.

Cependant, malgré ces défis, Jacques Gygax, président de l’Interprofession de la Tête de moine, reste optimiste quant à l'avenir de ce produit emblématique à forte valeur ajoutée.

Pour contrer cette baisse potentielle de production, une solution pourrait être d'augmenter la quantité de Tête de moine produite afin de booster les exportations.

En effet, cette spécialité fromagère est très prisée à l'étranger, où deux tiers de la production est écoulée.

Avec une approche stratégique, la Tête de moine pourrait continuer à briller sur les tables du monde entier, tel un produit de luxe comparé à la haute horlogerie suisse.