Le conseiller national suisse Nik Gugger a récemment été empêché d'entrer en Azerbaïdjan.

Le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) a confirmé l'incident et a annoncé son intervention par les voies diplomatiques habituelles. À ce stade, aucune explication officielle n'a été donnée quant à la raison de l'interdiction imposée à Nik Gugger, également connu sous le nom de Niklaus-Samuel Gugger.

Le député zurichois pense que cela pourrait être lié à son rôle au Conseil de l'Europe.

Il attend désormais une réponse claire lors de sa prochaine rencontre avec l'ambassade d'Azerbaïdjan, programmée pour lundi.

Nik Gugger était à Bakou en tant que membre d'une délégation de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), chargée de superviser le déroulement de l'élection présidentielle azerbaïdjanaise.

Cependant, à son arrivée dans la capitale, il a été bloqué par la police à l'entrée réservée aux diplomates, tandis que les autres membres de la délégation ont été autorisés à passer.

L'incident, qualifié d'"atterrant et scandaleux" par le député, l'a conduit à être retenu pendant trois heures à l'aéroport, avant d'être renvoyé à Istanbul, où son passeport lui a été restitué.

Il est finalement rentré à Zurich samedi après-midi.

Il convient de noter que cette élection présidentielle anticipée se déroule dans un contexte international tendu pour l'Azerbaïdjan et son président Ilham Aliyev, suite à la reconquête du Haut-Karabakh et au déplacement de 120 000 résidents de cette enclave vers l'Arménie.

En février dernier, Nik Gugger avait participé à une manifestation à Berne aux côtés de sept autres conseillers nationaux, exigeant la fin du "blocus du Haut-Karabakh" par l'Azerbaïdjan et appelant à reconnaître le "génocide arménien".

Cet événement suscite des interrogations quant aux relations diplomatiques entre la Suisse et l'Azerbaïdjan, mais pour l'instant, seule une discussion avec l'ambassade azerbaïdjanaise permettra de clarifier la situation.

Le DFAE a assuré qu'il utiliserait les canaux diplomatiques appropriés pour résoudre ce différend.