Publié le mercredi 04 décembre 2024
"Le statut du loup en Suisse : une décision européenne met fin à sa protection strictement, un débat qui s'intensifie"
La situation du loup en Suisse semble incertaine suite à une récente décision de l'Union européenne qui a affecté son statut de protection.
Isabelle Germanier, responsable romande du Groupe Loup Suisse, a déclaré qu'« un loup a perdu une bataille, mais pas la guerre » lors d'une interview.
Cette déclaration fait suite à l'annonce que le loup ne sera plus strictement protégé, ce qui soulève des inquiétudes parmi les défenseurs de l'espèce.
Cette nouvelle a été révélée le même jour où le Conseil des États à Berne a examiné deux propositions visant à faciliter la régulation des populations de loups par les cantons concernés.
Les discussions ont également porté sur la création de zones sans loups, une idée jugée difficile à mettre en œuvre par certains parlementaires, étant donné que les loups n'obéissent pas aux frontières territoriales.
Depuis son retour en Suisse, il y a plus de vingt-cinq ans, le loup est un sujet de débat majeur pour les élus des régions alpines, en particulier dans les cantons du Valais, des Grisons et du Tessin.
Le conseiller valaisan Beat Rieder a exprimé son satisfecit vis-à-vis de la décision de l'UE, suggérant qu'il ne resterait plus longtemps à débattre du loup à Berne.
Néanmoins, la présence continue d'un loup en Suisse suscite des préoccupations parmi certains éleveurs et chasseurs.
L'arrivée d'Albert Rösti à la tête du département concerné a renforcé les espoirs des opposants au loup, bien qu'il soit conscient des limites imposées par la législation actuelle.
Les souvenirs d'incidents passés, tels que celui d'un conseiller d'État ayant fait abattre un loup illégalement, restent présents dans les esprits.
La population suisse est divisée sur la question du loup, comme en témoigne le rejet d'une nouvelle loi sur la chasse en 2020, principalement en raison de la gestion de cette espèce.
Malgré cela, le Parlement a trouvé des solutions pour contourner cette décision, ouvrant la voie à une politique de régulation que le ministre prévoit de mettre en œuvre.
Le débat sur le loup ne semble pas prêt de s'éteindre, et il est probable que le Parlement soit amené à réviser la législation sur la chasse, ce qui pourrait mener à un nouveau référendum ou à une consultation populaire à l'avenir.