La Fédération des agriculteurs demande une augmentation de 5 à 10% des prix de production d'ici 2024.

Cette requête fait suite à une diminution des revenus des paysans travaillant à temps plein dans des exploitations familiales, qui ne touchent désormais en moyenne que 56'000 francs par an.

Plusieurs facteurs sont pointés du doigt par l'Union suisse des paysans, notamment la hausse des coûts des matières premières qui n'a pas pu être totalement compensée, ainsi que l'augmentation du coût de la vie. À une période où tout devient plus cher, la population semble prioriser l'économie sur la nourriture, souligne Markus Ritter, le président de l'USP, lors d'une conférence de presse.

Parmi les autres points soulevés, il mentionne les réglementations strictes en matière de détention d'animaux de rente en Suisse, ce qui entraîne une augmentation des importations.

Les agriculteurs sont également mécontents des exigences en matière de pesticides, qui ont entraîné la disparition de plus de 200 produits ces vingt dernières années, sans compensation financière par les paiements directs.

En opposition à l'initiative biodiversité prévue en 2024, l'USP estime que les bases légales nécessaires pour protéger et promouvoir la biodiversité existent déjà en Suisse.

Cette fronde fait suite au rejet, par le peuple suisse en 2021, de deux initiatives anti-pesticides et promet de nouvelles disputes entre les écologistes et les agriculteurs.