Les difficultés des paysans suisses, malgré le soutien politique Le secteur agricole suisse traverse une période délicate, avec seulement 2,3% des emplois du pays.

Néanmoins, le nombre de paysans présents au Parlement est en augmentation, passant de 12 conseillers nationaux lors de la précédente législature à 20 après les élections d'octobre dernier.

La forte représentation des agriculteurs à Berne s'explique par leur dépendance à la politique, mais aussi par les liens étroits qu'ils entretiennent avec des groupes économiques partageant des intérêts communs.

Ils parviennent ainsi à influencer les décisions politiques et à faire élire des conseillers fédéraux.

Malgré cette influence politique, les paysans suisses font face à de nombreux défis.

Le directeur de l'Union suisse des paysans mentionne notamment la charge administrative importante et l'augmentation des coûts de production qui mettent une pression sur les revenus.

Les prix d'achat des produits agricoles négociés avec les grands distributeurs sont également un sujet de préoccupation.

Les agriculteurs estiment que ces derniers doivent prendre en compte les coûts de production élevés afin de garantir la rentabilité du secteur.

De plus, la concurrence internationale et la perspective d'un accord avec le Mercosur (Argentine, Brésil, Paraguay et Uruguay) inquiètent les paysans suisses.

Ils craignent de devenir une "monnaie d'échange" lors de ces négociations et redoutent particulièrement l'impact sur le marché de la viande en Suisse.

Face à ces problématiques, des manifestations d'agriculteurs se sont déroulées samedi pour sensibiliser le public.

Cependant, il est souligné qu'elles doivent rester dans le cadre légal afin de ne pas compromettre la confiance de la population.

En somme, malgré un soutien politique relativement fort, les paysans suisses sont confrontés à diverses difficultés, notamment administratives, économiques et liées à la concurrence internationale.

La situation reste préoccupante pour ce secteur essentiel de l'économie suisse.