Une polémique secoue actuellement le monde de l'eau minérale en Suisse.

En effet, il a été révélé que les eaux minérales Henniez, produites par Nestlé Waters, avaient été filtrées au charbon actif, une pratique illégale dans le pays.

Selon les informations recueillies, cette filtration visait à éliminer des résidus indésirables liés au stress environnemental, notamment des résidus phytosanitaires.

Or, la législation suisse est claire sur ce point : l'eau minérale naturelle doit être d'une pureté originelle et ne peut contenir aucune substance générée par l'activité humaine.

Face à cette révélation, Sophie Michaud Gigon, secrétaire générale de la Fédération romande des consommateurs et auteure d'une interpellation déposée en février, se questionne sur la capacité des fabricants à respecter les exigences légales en matière d'eau minérale.

Elle pointe du doigt les effets du réchauffement climatique, qui pourraient contaminer les nappes phréatiques avec des résidus de pesticides.

En parallèle, l'Office fédéral de la santé alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV) a reconnu la possibilité de détecter d'infimes traces de substances anthropiques dans l'eau minérale naturelle, grâce à des analyses de plus en plus sophistiquées.

Néanmoins, les autorités suisses sont confrontées à un dilemme : d'un côté, l'eau minérale ne doit contenir aucun résidu de pesticides, mais de l'autre, il existe des valeurs maximales définies par la Commission européenne pour certaines substances anthropiques.

Cette affaire rappelle la nécessité d'une surveillance et d'une réglementation strictes dans le domaine de l'eau minérale, afin de garantir la santé des consommateurs.

La question est désormais entre les mains du Conseil fédéral, qui devra décider des mesures à prendre pour assurer la conformité des eaux minérales commercialisées en Suisse.