À l'approche de la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, qui se tiendra le 25 novembre, des manifestations ont eu lieu dans plusieurs villes françaises, mobilisant des milliers de personnes. À Montpellier, plusieurs centaines de manifestants ont exprimé leur mécontentement face à l'inefficacité des mesures mises en place par l'État pour combattre ce phénomène persistant.

Les participants ont souligné la détresse des victimes souvent ignorées, les plaintes abandonnées sans suite et le fait que de nombreux agresseurs demeurent en liberté.

Des porte-parole d’associations ont fait état d'un sentiment d'abandon, affirmant que les initiatives gouvernementales semblent insuffisantes.

Marine Trégan, de l'Union syndicale solidaire, a insisté sur le fait que, malgré une visibilité accrue du sujet dans l'espace public, il demeure difficile d'évoquer les violences vécues par des proches.

Les manifestations n'ont pas seulement été motivées par la volonté de sensibiliser le public, mais également par des affaires récentes qui ont choqué l’opinion publique, comme le procès très médiatisé de Mazan.

Celui-ci implique une cinquantaine d’hommes, dont le mari de la victime, accusés de viol répété pendant une décennie.

Les horreurs de cette affaire ont galvanisé les ardeurs des manifestants, dont de nombreux jeunes femmes, venues exprimer leur soutien aux victimes et à celles qui n'ont pas pu s'exprimer.

Une manifestante a déclaré l'importance d'éduquer les futures générations afin de prévenir la violence envers les femmes, alors qu'une statistique tragique fait état de 88 femmes tuées par un partenaire ou un ancien partenaire depuis janvier.

Les mouvements sociaux continuent de croître, renforçant la nécessité d'une prise de conscience collective et d'une action politique efficace contre les violences faites aux femmes.