Publié le dimanche 03 novembre 2024
Deux parents accusés de maltraitance : un nourrisson frappé et des frères en danger jugés au tribunal
Un père et une mère sont jugés pour des actes de maltraitance à l'encontre de leurs trois enfants, dont un nourrisson d'un mois.
Lors de l'enquête menée par les autorités, un appartement en état de dégradation avancée a été découvert, marqué par un manque d'hygiène flagrant et la présence de déjections animales.
Dans ce cadre, un signalement concernant l'aîné, âgé de quatre ans, était en cours d'élaboration au sein de l'éducation nationale.
Le père, âgé de 26 ans, fait face à des accusations de violences répétées envers ses enfants, tandis que la mère est inculpée pour non-assistance à personne en danger.
Au tribunal, le père est le premier à prendre place dans le box des accusés, tandis que la mère témoigne à la barre.
Le président souligne que des vidéos trouvées sur le téléphone du père le montrent en train de frapper ses enfants, y compris le bébé à l'hôpital, qu'il qualifie de noms dégradants.
Face à ces révélations, le jeune homme explique que ses actions sont motivées par la volonté de protéger ses enfants.
Malgré les accusations, le couple présente une version unifiée des faits, allégeant la gravité des violences à des jeux, le père tentant de justifier une chute du bébé tout en affirmant qu'il n'avait pas constaté de blessures.
Pourtant, le nourrisson présentait une mâchoire fracturée.
La mère se défend en affirmant n'avoir jamais été témoin d'aucun acte violent.
L'avocate représentant les enfants a exprimé son choc face à la situation des petits, qui ont été placés de manière urgente dans des foyers d'accueil.
Le procureur a, lui, souligné l'ampleur des violences subies par les enfants, demandant une peine de trois ans de prison pour le père, avec 15 mois de sursis, et un an de sursis pour la mère.
Les avocates de la défense ont tenté de sensibiliser le tribunal aux difficultés éducatives rencontrées par leurs clients, plaidant pour une mesure de clémence.
En attendant la décision finale, la mère s'est mise à pleurer.
Le tribunal a finalement condamné la mère à un an de prison avec sursis.
Pour le père, la peine est plus sévère : trois ans d'emprisonnement dont 18 mois avec sursis, avec l'interdiction de tout contact avec les enfants et l'annulation de son autorité parentale.