Une pharmacienne de Colomiers, âgée d'environ quarante ans, a reconnu avoir orchestré une fraude significative, détournant près de 480 000 euros en médicaments non délivrés entre 2021 et 2023.

Cette escroquerie a été mise au jour grâce à l'augmentation anormale des facturations à la Caisse primaire d'assurance maladie (CPAM) pour des traitements coûteux destinés à des maladies rares et graves, notamment des cancers pédiatriques et des pathologies cardiaques.

Les enquêteurs ont révélé que la gérante de la pharmacie, qui a avoué les faits devant le commissariat de Toulouse, aurait vendu plus de médicaments qu'elle n'en avait acheté.

Philippe Vergnes, représentant d'une union régionale de professionnels de santé, a déclaré que cette situation avait des répercussions négatives sur l'ensemble de la profession.

La pharmacienne pourrait faire face à des pénalités pouvant atteindre le double du montant détourné, alors que des vérifications régulières sont effectuées pour garantir la transparence des transactions au sein du secteur.

Actuellement, ni l'ordre des pharmaciens ni les autorités judiciaires n'ont ordonné de mesures spécifiques concernant la fermeture de l'officine.

En attendant une convocation devant le tribunal, la pharmacie continue d'opérer.

Un rapport de la Caisse nationale d'assurance maladie de 2023 avait déjà noté une augmentation des fraudes, attribuant 60 millions d'euros à des pratiques frauduleuses dans le secteur des pharmacies, incitant les organismes à renforcer leurs contrôles.