Une famille de ressortissants tchétchènes, composée de deux parents et huit enfants âgés de 7 mois à 9 ans, a finalement été relogée après avoir vécu dans leur camionnette à Toulouse depuis novembre dernier.

La préfecture de Haute-Garonne a été condamnée par le tribunal administratif à procéder au relogement, sous peine d'une astreinte de 100 € par jour de retard en cas d'inexécution de la décision judiciaire.

Suite à cette condamnation, la famille a reçu un appel du 115, le numéro d'urgence sociale pour les sans-abri, leur confirmant qu'une solution d'hébergement avait été trouvée en urgence.

Cette nouvelle a été accueillie comme un soulagement pour Mohamed, Aset et leurs enfants, qui étaient confrontés à une situation précaire depuis plusieurs mois.

Malgré ce répit, les associations toulousaines qui viennent en aide aux sans-abri soulignent la saturation du système d'hébergement d'urgence, due notamment au manque de logements sociaux.

Thomas Couderette, cofondateur du Collectif d’entraide et d’innovation sociale, témoigne de la situation alarmante dans laquelle se trouvent de nombreuses familles sans-abri à Toulouse.

Pour Mohamed et Aset, qui ont fui la Tchétchénie en 2018 et qui attendent un réexamen de leur demande d'asile, l'avenir en France reste incertain malgré le fait d'avoir enfin un toit sur la tête.

Le couple, qui a passé du temps à Bully-les-Mines et en Allemagne avant de revenir en France, affirme ne pas avoir de solutions durables pour leur famille.