Publié le samedi 12 octobre 2024
Gironde : des tirs de mortier d'artifice visent un hélicoptère de gendarmerie lors d'un rassemblement d'opposants à la LGV du Sud-Ouest
La préfecture de la Gironde a annoncé l'ouverture d'une enquête suite à des tirs entendus en direction d'un hélicoptère de la Gendarmerie, qui survolait une zone occupée par des opposants à la nouvelle ligne à grande vitesse (LGV) entre Bordeaux, Toulouse et Dax.
Cet événement s'est produit dans la nuit du 11 au 12 octobre, alors que plusieurs milliers de manifestants étaient attendus en Gironde pour protester contre un chantier estimé à environ 15 milliards d'euros, débuté au printemps.
Selon les autorités, les tirs, qui ont eu lieu durant le survol de l'appareil, seraient des tirs de mortier d'artifice, bien qu'aucun membre de l'équipage ni l'hélicoptère n'aient été blessés.
Les gendarmes ont estimé la présence des manifestants entre 800 et 1 000, avec une proportion significative de personnes encagoulées.
En outre, environ 10 % des participants seraient considérés comme des individus à risque.
Le collectif Les Soulèvements de la Terre a vivement réagi, dénonçant ce qu'ils qualifient de désinformation de la préfecture, affirmant que l'hélicoptère survolait leur campement toute la nuit avec des lumières clignotantes et une alarme dérangeante.
Cela fait maintenant des décennies que des groupes s'opposent à ce projet de LGV, qui vise à relier Paris à Toulouse via Bordeaux d'ici 2032, réduisant le temps de trajet d'une heure.
Les manifestations, qui oscillent entre quelques centaines à quelques milliers de participants, se dérouleront à Lerm-et-Musset, où divers événements, présentés comme des "jeux", sont prévus.
Le chantier, en cours depuis mai, a pour objectif d'établir un couloir de transport reliant la France à l'Espagne et au Portugal, via Dax.