À Marseille, la Foire aux Santons réunit actuellement une vingtaine de santonniers qui aspirent à obtenir le label Indication Géographique (IG), une désignation visant à protéger leur artisanat.

Cette démarche a pour but d'assurer un processus de fabrication authentiquement provençal et de préserver leur savoir-faire traditionnel.

Michel Bouvier, le président de l'Association de la Foire aux Santons à Marseille, insiste sur l'importance de cette protection, soulignant que certains de ses concurrents délocalisent leur production, notamment en Tunisie.

Il souligne le besoin pour les consommateurs d'avoir l'assurance de l'origine des santons qu'ils achètent.

Les visiteurs de la foire expriment leur soutien à cette initiative, mentionnant des préoccupations quant à l'arrivée de santons de provenance incertaine, notamment de pays hors de Provence.

Un client a rappelé que la région a été pionnière dans la création de ces figurines traditionnelles.

Par ailleurs, Patrice Jarque, un santonnier d'Aubagne avec trois décennies d’expérience, fait part de son recours à la sous-traitance pour la moitié de sa production.

Il explique que les coûts de main d'œuvre en France compliquent la compétitivité des artisans, entraînant la nécessité de se tourner vers l'étranger tout en maintenant des procédés artisanaux authentiques.

Tout en dénonçant le manque de transparence des méthodes de fabrication de certains de ses pairs, Jarque souligne la difficulté d'obtenir le label IG, qui a été attribué à seulement quatorze filières françaises en près de dix ans.