La Métropole de Montpellier met en place un plan visant à la collecte obligatoire des biodéchets.

Cette initiative fait suite à l'obligation imposée aux collectivités de proposer un système de collecte ou de traitement de ces déchets organiques tels que les épluchures ou les restes de viande.

Depuis plusieurs années, les particuliers ont la possibilité de se voir attribuer un composteur individuel sur demande. À ce jour, près de 37 000 composteurs ont été distribués.

Plus récemment, des composteurs dits "de quartier" ont également été installés. "Nous comptons actuellement 50 composteurs de ce type, avec quinze autres en projet.

En incluant ceux des résidences, établissements scolaires et entreprises, nous disposons de 450 points de compostage collectif", explique François Vasquez, vice-président de la Métropole en charge de la collecte et de la politique zéro déchet.

Au départ, la collecte des biodéchets se faisait en porte-à-porte.

Cependant, la collectivité a finalement décidé de mettre en place un réseau de points d'apports volontaires de proximité.

Depuis juin dernier, dix communes du territoire expérimentent ce dispositif, fournissant aux habitants un "bioseau" et des sacs en papier kraft. "Et cela fonctionne très bien.

Nous déposons tous les biodéchets dans ces bornes, simplifiant ainsi le tri.

Nous prévoyons de mettre en place des points d'apports volontaires partout", ajoute François Vasquez qui souligne que ce système est moins coûteux que la collecte en porte-à-porte. "Cela aurait coûté 4,50 millions d'euros de plus, je suis pragmatique", ajoute-t-il.

Selon les données, le taux de déchets non conformes dans ces collecteurs se situe entre 3 et 4%, alors que 40% des déchets déposés dans les bacs jaunes finissent incinérés, entraînant des coûts supplémentaires. "Les résultats obtenus sont encourageants", souligne la Métropole qui constate une augmentation des apports depuis la mise en place des bornes.

Pour 2024, un calendrier de déploiement a été établi : 170 points d'apports supplémentaires seront installés et 42 500 "kits biodéchets" composés de seau et de sacs seront distribués dans neuf nouvelles communes.

Les communes de Clapiers, Jacou, Le Crès, Vendargues et Baillargues seront les premières concernées en ce printemps, suivies par Castries, Saint-Brès, Prades-le-Lez et Montferrier à l'automne.

L'extension complète de ce dispositif est prévue pour 2025, couvrant les villes de Montpellier, Castelnau, Pérols, Lattes et Villeneuve-lès-Maguelone.

Un léger décalage est à noter en raison des délais d'approvisionnement en matériel, comme le souligne François Vasquez.

L'élu rappelle également que pendant cette période, "nous maintenons toujours 55 000 points de collecte en porte-à-porte, jusqu'en février ou mars 2025.

J'invite les Montpelliérains à ressortir leur bac orange".