Publié le mardi 14 janvier 2025
Agriculteurs et nouvelles législations menacent la sécurité des inondations et la protection des écosystèmes
La modification d'une législation concernant les parcelles agricoles pourrait entraver les efforts en matière de sécurité et de protection de l'environnement.
En effet, plusieurs cours d'eau nécessitent davantage d'espace pour prévenir les débordements dans les zones résidentielles.
Un article de presse indique que les organismes publics et les groupes écologiques pourraient rencontrer des difficultés pour acquérir des terrains ruraux à des fins environnementales ou pour protéger la population contre les crues.
La Confédération révise actuellement le droit foncier rural, et il semble que les intérêts agricoles aient réussi à faire durcir certaines dispositions.
Le projet en préparation envisage de rendre l'acquisition de terres agricoles encore plus contraignante.
Un représentant de Pro Natura exprime que si cette révision est adoptée telle quelle, il sera "quasi impossible" d'obtenir ces espaces, compromettant ainsi des initiatives de renaturation et d'élargissement des cours d'eau, essentielles pour réduire les risques d'inondation.
Cette évolution suscite aussi des inquiétudes parmi les politiciens.
Jean-François Steiert, conseiller d'État socialiste, mentionne que la nouvelle proposition constitue un risque significatif pour la gestion des inondations.
En tant que président de la Conférence suisse des directeurs cantonaux des travaux publics, il critique fermement ce renforcement des règles.
Il souligne que ni les entités cantonales, ni les défenseurs de l'environnement n'ont été adéquatement consultés lors de cette révision, alors que seuls des représentants agricoles auraient été impliqués dans le processus, d'après la presse.
L'Office fédéral de l'agriculture (OFAG) défend sa position en affirmant que les acteurs majeurs du droit foncier rural étaient bien représentés.
De son côté, l'Union suisse des paysans appuie ces nouvelles mesures, affirmant que les terres agricoles doivent rester en grande partie entre les mains des agriculteurs.
Concernant le projet de la troisième correction du Rhône, des interrogations sur les objectifs de sécurité ont émergé, certains les jugeant "trop ambitieux et coûteux".
Le canton de Vaud, qui aspirait à renforcer la sécurité et la biodiversité dans la région d’Aigle, s'est alarmé de ce retournement de situation.
Cette inquiétude s'est avérée fondée lorsque, un mois plus tard, de violents orages ont provoqué une crue record du Rhône, entraînant la perte de quatre vies humaines.