Christian Levrat, le nouveau dirigeant de La Poste, insiste sur la nécessité de réformes pour que l'institution ne devienne pas obsolète.

Selon lui, il est essentiel d'adapter La Poste aux exigences contemporaines, équilibre entre numérique et services physiques. « Nous tirerons parti de notre base financière et stratégique solide pour orienter La Poste vers une modernité qui garantit non seulement un service public efficace, mais aussi la sécurité des emplois », déclare Levrat.

Il évoque l'idée de proposer des options de distribution variées, tant numériques que physiques, afin de répondre aux attentes des usagers.

Il met également l'accent sur les investissements réalisés dans des initiatives innovantes, telles que les agences et les automates de colis, tout en maintenant une présence physique sur l'ensemble du territoire.

Le Conseil fédéral a relancé cette année le débat sur l'évolution du service public de La Poste, en vue de l'après-2030.

Levrat plaide pour une modernisation qui respecte les besoins des usagers, suggérant une plus grande flexibilité tout en protégeant le service courrier A et les livraisons quotidiennes.

Il propose d'assouplir les normes de ponctualité actuelles, pour les ramener de 97 % à 90 %, ce qui permettrait une gestion plus souple durant les périodes de forte activité et une adaptation des services aux besoins des foyers isolés.

La mise en œuvre de ces réformes fait l’objet d'oppositions qui viennent tant de la gauche, qui profite d'un service public immuable, que de la droite, qui voit d'un mauvais œil la concurrence de La Poste dans des secteurs privatisés.

En réponse à ces critiques, Levrat rappelle que La Poste opère dans un cadre légal défini, où l'innovation numérique fait partie des missions reconnues depuis deux décennies.

Il souligne que tout changement nécessaire relève des décisions politiques.