Publié le vendredi 22 mars 2024
Le ministre suisse des affaires étrangères envisage de repousser la conférence pour la paix en Ukraine, face aux difficultés de négociation
Le ministre suisse des affaires étrangères, Ignazio Cassis, a laissé entendre qu'il était possible de repousser la conférence pour la paix en Ukraine prévue cet été.
Face à la complexité des négociations et aux divergences de points de vue entre les parties en conflit, Berne souhaite prendre le temps de la réflexion. "D'ici la mi-avril, nous allons décider si nous organisons cette conférence, si nous la repoussons, ou si nous optons pour une approche différente avec deux conférences parallèles pour faire avancer les discussions", a déclaré Ignazio Cassis lors d'une récente intervention publique.
Depuis le mois de janvier, le chef du département des affaires étrangères multiplie les déplacements diplomatiques pour tenter de rallier le soutien nécessaire à cette initiative de paix.
Malgré les efforts déployés, la tâche s'avère ardue, chaque camp mesurant ses intérêts et ses positions.
Lors de son récent voyage en Éthiopie, Ignazio Cassis a évoqué la question de la conférence sur la guerre en Ukraine, cherchant à obtenir le soutien des pays membres des BRICS.
Si de nombreux pays se montrent intéressés par cette démarche, des divergences persistent notamment en ce qui concerne les relations avec l'Occident.
Les États-Unis ont toutefois confirmé leur volonté de participer à cette conférence, malgré les réticences de certaines grandes puissances.
Dans ce contexte complexe, la Suisse poursuit ses efforts pour trouver un terrain d'entente et favoriser le dialogue en vue de la résolution du conflit ukrainien.
Albane Thirouard