Les abonnés de Salt, le troisième opérateur de télécommunications en Suisse, devront attendre avant de pouvoir se connecter au réseau de satellites Starlink, développé par SpaceX.

Cette situation découle de l'imposition par l'OFCOM de restrictions sur l'utilisation commerciale de ce service.

Récemment, SpaceX a lancé 21 nouveaux satellites Starlink depuis Cap Canaveral, renforçant ainsi son réseau mondial qui totalise désormais environ 7600 satellites en orbite.

Cependant, il y a un an, Salt avait annoncé avec enthousiasme un partenariat avec Starlink, visant un lancement commercial pour fin 2024.

Malheureusement, la réalité est que ses clients devront patienter encore au moins deux ans.

Viola Lebel, porte-parole de Salt, a expliqué que la mise en place de conditions réglementaires adaptées prend plus de temps que prévu.

La question nécessite une discussion à l'échelle internationale lors d'une prochaine réunion de l'Union internationale des télécommunications prévue en 2027.

Même si Salt obtient à ce moment-là une autorisation d'essai, cela ne lui permettrait pas encore de proposer le service sur une base commerciale.

Les préoccupations relatives à la protection des données entravent également le déploiement.

Selon les rapports, les données pourraient être stockées temporairement, examinées puis revendues.

De plus, ni Starlink ni SpaceX ne figurent sur la liste des entreprises américaines considérées comme sûres en matière de protection des données par le gouvernement suisse.

Starlink n'a également pas désigné de représentant en Suisse pour la gestion des données.

Par ailleurs, Salt ne sera pas le seul à proposer Starlink en Suisse, puisque des abonnements pour un accès à Internet par satellite sont d'ores et déjà disponibles depuis août 2023, à partir de 40 francs par mois.

Toutefois, l'entreprise n'a pas fourni d'indications sur le nombre d'utilisateurs ayant déjà acquis le matériel nécessaire, tel qu'une parabole et un routeur.

Ces services semblent principalement intéresser ceux qui n'ont pas accès à un Internet de qualité fourni par les opérateurs traditionnels, notamment dans les zones rurales ou isolées.