L’Union Démocratique du Centre (UDC) met la pression sur Viola Amherd, la cheffe du Département fédéral de la Défense, en l'accusant de s'allier avec l'Union européenne (UE) et l'OTAN.

Dans un communiqué publié samedi, le parti critique son enthousiasme lors de la visite de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, le 20 décembre dernier.

L’UDC, qui a régulièrement ciblé différents membres du gouvernement, s'en prend cette fois à Amherd, indiquant qu'elle se préoccupe davantage de questions de genre au sein de l’armée que de l'équipement militaire.

Ce point a été soulevé lors d'une réunion des dirigeants du parti à Bad Horn, où le thème principal portait sur « la sécurité en Suisse ».

Le commandant de corps Thomas Süssli, présent à cet événement, a exprimé la nécessité de renforcer l'armée pour garantir la crédibilité nécessaire à la défense de la Suisse.

Le parti reproche également à la conseillère fédérale d'avoir fourni des armes destinées à la Suisse à l'Ukraine.

Ils estiment que l'accueil de von der Leyen pourrait mener à une perte d'indépendance pour le pays.

De plus, l'UDC critique le rapprochement progressif de la Suisse avec l'OTAN, affirmant que cela pourrait entraîner l'implication de jeunes Suisses dans des conflits internationaux.

L’UDC conclut en demandant la démission de Viola Amherd, en affirmant que cela constituerait un dernier acte de service envers la nation.

De son côté, Gerhard Pfister, le président du parti Centre, auquel appartient Amherd, a critiqué cette démarche de l'UDC, soulignant que l'appel à la démission d'un ministre en poste est incompatible avec le respect des institutions et a salué la carrière réussie de Viola Amherd, notamment en ce qui concerne l'acquisition de nouveaux avions de combat.