Lors d'une assemblée qui s'est tenue à Horn, dans le canton de Thurgovie, l'Union démocratique du centre (UDC) a appelé à la démission de Viola Amherd, la conseillère fédérale à la tête du Département fédéral de la défense.

Le parti accuse Amherd de mettre en péril la sécurité nationale à travers des décisions jugées inappropriées et contraires à la neutralité suisse.

L'UDC critique notamment certains accords avec l'Union européenne, ainsi que des choix politiques perçus comme inadaptés, notamment en ce qui concerne les enjeux liés à l'égalité des genres dans l'armée et les exportations d'armements vers l'Ukraine.

En réponse à ces accusations, Philipp Matthias Bregy, le chef du groupe parlementaire du Centre, a fermement défendu sa collègue, qualifiant d'inacceptable la demande de l'UDC.

Il a souligné le risque de déstabilisation du gouvernement engendré par une telle exigence, en appelant l'UDC à prendre des responsabilités au lieu de fragiliser l'unité nationale.

Le Département fédéral de la défense n'a pas souhaité commenter cette situation lorsqu'il a été contacté.

Par ailleurs, des rumeurs circulent à Berne concernant la possibilité d'une démission de Viola Amherd en 2025, alimentées par le départ de sa conseillère principale, Brigitte Hauser-Süess.

L'éventuelle organisation de l'Euro féminin de football en Suisse l'été prochain pourrait représenter le dernier défi majeur pour la conseillère fédérale, tandis que Gerhard Pfister, président du Centre, est mentionné comme un possible successeur.

Sa décision récente de quitter la présidence de son parti a intensifié les spéculations sur son avenir dans la sphère politique.