Publié le vendredi 27 octobre 2023
Pas de tir de prévention autorisé suite à l'attaque de trois moutons par un loup
Trois moutons ont été tragiquement tués suite à une attaque de loup, mais les autorités ont décidé de ne pas autoriser un tir de prévention.
Le troupeau attaqué ne bénéficiait en effet pas de mesures de protection conformes aux exigences fédérales.
Cependant, les éleveurs devraient normalement être indemnisés pour leur perte.
Cette attaque de loup survenue mercredi dernier s'est déroulée sur le territoire communal de Rochefort (NE), aux "Montus".
Mais malgré la récurrence de ces attaques dans le canton de Neuchâtel, où sept troupeaux ont déjà été visés et où vingt-cinq moutons ainsi qu'un veau ont péri, aucune autorisation de tir n'a été délivrée cette fois-ci.
Il convient de rappeler que le Plan loup de la Confédération stipule que le recours au tir doit être la dernière solution envisagée, après avoir pris toutes les mesures nécessaires pour protéger les troupeaux et informer la population.
Certaines voix, comme celle d'Yves Bongard, secrétaire de l'association "Avenir loup lynx Jura", estiment cependant que l'ordonnance sur la chasse évolue en fonction des attaques et que même en réduisant les conditions de protection du loup, son éradication reste impossible.
La cohabitation entre l'homme et ce prédateur est donc une question cruciale à aborder.
En somme, bien que les éleveurs puissent être indemnisés pour la perte des moutons, l'absence de mesures de protection appropriées autour du troupeau attaqué ne permettra pas d'obtenir une autorisation de tir.
La situation met en évidence la nécessité d'une réflexion sur les moyens de cohabiter avec les loups tout en protégeant les élevages.