Un élu de l'UDC, Erich Vontobel, a exprimé des préoccupations au sujet des femmes enceintes exerçant le métier de prostituées.

Dans une question posée ce lundi au Département de l'intérieur, il a souligné que certains clients recherchent spécifiquement des services sexuels rendus par des femmes enceintes.

Il a donc interrogé le Conseil fédéral sur les mesures prises pour protéger la santé de ces travailleuses.

La réponse fournie par le Conseil fédéral a été prudente, affirmant que lui-même est conscient des vulnérabilités rencontrées par les travailleuses du sexe, qui peuvent courir des risques pour leur santé.

Il a rappelé que le secteur de la prostitution a évolué ces dernières années en Suisse, entraînant des changements législatifs dans divers cantons visant à améliorer les conditions d'autorisation des établissements et à renforcer la responsabilité des exploitants concernant les enjeux de santé.

Le Conseil fédéral a également précisé que pour les travailleuses dont les contrats de travail sont couverts par le droit du travail, la responsabilité de la santé revient à l'employeur, même en cas de maternité.

Cependant, il a noté que la majorité des prostituées travaillent comme indépendantes et ne sont pas sous la protection du droit du travail, ce qui implique que la prise en charge de leur santé repose sur elles-mêmes.

Le Conseil fédéral a aussi reconnu que certaines travailleuses du sexe peuvent être victimes de traite, de coercition ou de violence, ce qui limite leur autonomie sur leur corps.

Des dispositions pertinentes du droit privé et pénal sont déjà en vigueur au niveau fédéral pour traiter ces problèmes.