Publié le jeudi 09 janvier 2025
"Zoos face à une nouvelle approche : abattage d'animaux en excès pour nourrir les prédateurs"
Une recherche menée par l'Université de Zurich suggère de repenser la gestion des animaux en captivité dans les zoos, en envisageant l'abattage des espèces en excès pour nourrir d'autres animaux.
L'étude cite par exemple les girafes, qui se reproduisent en grande quantité et, lorsque l'espace devient limité, peuvent être abattues et offertes comme proie aux lions.
Selon Marcus Clauss, un des chercheurs impliqués, cette approche permettrait aux zoos de diminuer leur dépendance à la viande provenant de l'élevage traditionnel, réduisant ainsi leur empreinte carbone.
Il parle d'une méthode de gestion responsable des populations animales et souligne que les zoos allemands pourraient, potentiellement, obtenir jusqu'à 30 % de leur viande grâce à leurs ressources internes.
Les chercheurs estiment que l'utilisation de méthodes contraceptives est une option inappropriée, car priver les animaux de leur capacité à se reproduire pourrait nuire à leur évolution et mener à un vieillissement des populations, compromettant ainsi la mission de conservation des zoos.
Au zoo de Zurich, il est courant de donner des animaux à manger à d'autres espèces, comme les suricates récemment offerts aux hyènes.
Un porte-parole du zoo a déclaré qu'ils souhaitent montrer que, dans la nature, rien ne se perd.
Toutefois, il a noté que les quantités de viande issues de cette pratique restent éloignées des estimations évoquées.
Pour atteindre ces niveaux, un élevage spécifique serait nécessaire.
Le directeur du zoo de Zurich a noté que les antilopes élevées en milieu zoo ont une existence probablement plus agréable que celle de nombreuses vaches destinées à l'abattage. À Servion, en Suisse romande, le zoo choisit alors une approche différente basée sur le contrôle des naissances par des implants hormonaux.
Sa codirectrice a mentionné qu'une seule biche âgée avait été servie aux prédateurs, précisant que les accidents de bétail et les animaux blessés suffisent à alimenter les carnivores du parc.