Deux Afro-Américains new-yorkais, Éric Smokes et David Warren, ont été récemment remis en liberté après avoir passé plus de 20 ans en prison pour un meurtre qu'ils n'avaient pas commis.

La nuit du Nouvel An 1987, un touriste toulousain avait été agressé et tué à Manhattan.

Les deux hommes, âgés respectivement de 19 et 16 ans à l'époque, ont finalement été disculpés par un juge qui a annulé leurs condamnations et inculpations.

Les accusations contre Smokes et Warren reposaient sur des témoignages de jeunes adolescents en 1987, mais il s'est avéré que ces témoignages étaient soit faux, soit contradictoires, soit obtenus sous la contrainte.

De plus, les enquêteurs ont découvert que les deux hommes avaient un alibi solide et n'étaient pas présents sur les lieux du crime.

Malgré leurs protestations d'innocence depuis le début de l'affaire, la justice n'a rouvert l'enquête qu'en 2022.

Le nombre croissant d'annulations de condamnations pénales des années 1980 et 1990 à New York soulève des préoccupations quant à l'équité de la justice à cette époque, où la pression sur la police et les tribunaux pour résoudre les crimes était élevée.

Depuis 1989, 124 condamnations pour meurtre ont été annulées à New York, principalement chez des personnes noires ou hispaniques.

Les deux hommes, âgés de 56 et 53 ans aujourd'hui, sont sortis de prison en liberté conditionnelle en 2011 et 2007.

Cette libération récente leur permettra de reconstruire leur vie après avoir perdu des décennies derrière les barreaux.

Le procureur de l'État de New York pour la juridiction de Manhattan, Alvin Bragg, a souligné que "chacun à New York mérite une justice équitable fondée sur la loi" et s'est félicité de cette décision de justice.

Cette affaire met en lumière la nécessité de réexaminer les anciennes condamnations afin de garantir une justice véritablement impartiale.