La colère des agriculteurs monte en France et se fait entendre jusqu'au sommet de l'État.

Ce lundi 22 janvier, les présidents de deux syndicats agricoles majeurs, Arnaud Rousseau de la FNSEA et Arnaud Gaillot des Jeunes Agriculteurs (JA), étaient conviés à Matignon pour rencontrer Gabriel Attal.

Une réunion qui intervient dans un contexte de mobilisation européenne des agriculteurs, marquée par des manifestations et des blocages.

Le Premier ministre a tenu à apaiser les tensions en affirmant que les agriculteurs ne sont pas des bandits, des pollueurs ou des tortionnaires d'animaux, contrairement à certaines idées reçues.

Une déclaration qui fait suite aux actions de protestation qui se sont déroulées dans plusieurs villes françaises.

En effet, des tracteurs ont défilé à Agen (Lot-et-Garonne) et à Perpignan (Pyrénées-Orientales), entraînant ainsi des perturbations de la circulation.

Des opérations escargots ont également été signalées sur la route pénétrante à Perpignan, tandis qu'un blocage de l'autoroute A62, à hauteur d'Agen, a été mis en place par des centaines d'agriculteurs en tracteur.

Les blocages ne se limitent pas à ces deux villes.

En Haute-Garonne, une portion de l'autoroute A64 est toujours bloquée entre Toulouse et Saint-Gaudens.

De plus, la centrale de Golfech, qui alimente en électricité le bassin toulousain, est également touchée par des blocages.

Les points d'accès à la centrale sont bloqués par une cinquantaine de tracteurs.

Des échangeurs à Saint-Loup et Castelsarrasin, sur l'A62 reliant Toulouse et Bordeaux, sont également impactés.

Cette mobilisation des agriculteurs français s'inscrit dans un mouvement plus vaste à travers l'Europe.

Des Pays-Bas à la Roumanie en passant par la Pologne ou l'Allemagne, les agriculteurs protestent contre la hausse des taxes et le Green Deal européen.

Le gouvernement français redoute une intensification des actions alors que des incertitudes économiques pèsent sur le secteur agricole.

L'inflation et la concurrence des importations ukrainiennes ajoutent également à ce climat de mécontentement.

Le rendez-vous à Matignon entre les présidents de la FNSEA et des JA et le porte-parole du gouvernement était donc très attendu.

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