Publié le dimanche 10 décembre 2023
Le cofondateur de Renovate Switzerland entre en prison plutôt que de payer une amende pour une action non-violente de désobéissance civile en faveur de l'urgence climatique
Le cofondateur de Renovate Switzerland a fait un choix surprenant.
Plutôt que de payer une amende suite à une action de désobéissance civile non-violente, Nicolas Presti a décidé d'entrer en prison. À partir de mardi prochain, il purgera une peine de deux mois.
Ce geste fait de lui le premier militant écologiste de Suisse à être incarcéré pour des faits similaires.
Nicolas Presti avait été condamné pour dommages à la propriété après avoir filmé deux de ses camarades qui collaient le rapport du GIEC sur la Chancellerie d'État, à Lausanne.
Alors que les deux autres militants ont obtenu gain de cause en faisant opposition, le cofondateur de Renovate Switzerland a choisi de ne pas payer l'amende de 1800 francs.
Il a répondu à chaque rappel en déclarant qu'il n'en verserait pas un centime tant que la Confédération ne prendrait pas en charge l'urgence climatique.
Finalement, il a reçu un ordre d'exécution de peine et doit se présenter le 12 décembre à Orbe.
Nicolas Presti espère que son geste suscitera le débat et attirera l'attention politique sur sa situation.
Il estime qu'il ne devrait pas être indifférent qu'une personne soit emprisonnée "pour sa participation à une action non violente contre l'urgence climatique", surtout en Suisse en 2023.
Le jeune trentenaire, qui a quitté son emploi d'enseignant pour se consacrer entièrement à la résistance civile, admet avoir peur d'aller en prison mais se sent soutenu et légitime.
Ses partisans marcheront avec lui jusqu'aux portes des Établissements de la plaine de l'Orbe.