Des représentants syndicaux se sont montrés "prudents" à l'issue d'une réunion avec le ministre de l'Agriculture concernant la crise viticole qui touche le pays.

Après trois heures de discussions, les vignerons ont constaté une certaine "prudence" de la part du gouvernement.

Frédéric Rouanet, président du syndicat des vignerons de l’Aude, a souligné que la réunion avait débuté lentement avant que le ministre ne présente les aides déjà mises en place ainsi que celles à venir.

Jérôme Despey, viticulteur et vice-président du syndicat agricole la FNSEA, a affirmé que le travail devrait se poursuivre en janvier pour trouver des solutions durables.

Les vignerons ont toutefois acté l'officialisation de l'arrachage temporaire dès 2024 pour le vignoble occitan, permettant ainsi de préserver de nombreuses exploitations grâce à une restructuration différée.

Les annonces concernant la trésorerie ont été bien accueillies, mais il reste encore à obtenir des arbitrages interministériels et européens.

Selon Jérôme Despey, il y a une réelle écoute et compréhension de la crise, ainsi que de la mobilisation des vignerons lors de la manifestation du samedi précédent.

Les vignerons se sont également montrés satisfaits de l'accélération du processus de distillation, avec de nouveaux paiements prévus d'ici le 31 janvier, soit une nouvelle enveloppe de 70 millions d'euros.

Concernant le fonds d'aides d'urgence, Jérôme Despey a indiqué que le ministre a reconnu que les 20 millions d'euros alloués jusqu'à présent ne sont pas suffisants.

Une clause de revoyure a été mise en place pour réévaluer tous les dispositifs mis en place.

Frédéric Rouanet a regretté que ces annonces aient été faites tardivement, mais a assuré que les vignerons étudieraient ces propositions avec attention et décideraient des prochaines actions à entreprendre. À l'issue de cette réunion, une certaine satisfaction règne parmi les représentants syndicaux, mais la situation reste préoccupante.

Le dialogue entre les vignerons et le gouvernement se poursuivra dans les prochains mois afin de trouver des solutions durables pour sortir de la crise viticole.